TREK DE SANTA CRUZ

par | Sep 23, 2017 | Pérou | 7 commentaires

Samedi 16 septembre 2017, c’est le départ pour le Santa Cruz !! Un bus passe nous prendre à notre hôtel à 6h et récupère dans tout Huaraz les autres participants. Nous sommes 15 à partir : il y a 3 allemands, un couple israélien, 2 polonaises, un coréen (du sud), un couple de suisse, 3 français et nous deux. Après un trajet de 2h30 environ, nous avons la surprise d’être à Cashapampa au lieu de Vaqueria… !! C’est à dire là où nous devions terminer notre trek ! Les couples français et suisse sont aussi étonnés que nous… Malgré nos demandes d’explication, nous n’avons pas vraiment d’information sur ce changement de plan ! De ce côté, notre dénivelé total est majoré de 500 m environ. Par contre, notre guide, Jaime, nous explique qu’en partant de là, l’effort est mieux réparti. De toute façon, nous n’avons que peu d’option et décidons tous de partir de Cashapampa.

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Pendant presque 2h, nous allons attendre que toutes les personnes qui terminent le trek en sens inverse arrivent ainsi que les mules qui transportent le matériel pour le couchage et la cuisine. Finalement, Jaime qui vient de finir le trek avec le groupe précédent, repart avec nous vers 11h30 (il est fort !!)..Notre premier camp se situe à environ 4h et 750m de dénivelé plus haut.

La montée se fait sans trop de peine sauf pour la jeune israélienne qui semble en difficulté et inquiète un peu notre guide. Elle souffre de l’estomac et avance difficilement mais arrive malgré tout à Llamacorral à 3750m.

En plus de notre guide, nous avons un « arriero », Victor, qui s’occupe des mules mais aussi des tentes, des repas etc… et un cuisinier mais qui s’occupe aussi des mules, des tentes etc…La cuisine est faite sous une tente dédiée et nous prenons nos repas (petit déjeuner et repas du soir) sous une autre tente, un peu petite pour 15 ! Au moins, nous nous tenons chaud ! Des « toilettes » sont mis à disposition par le parc national mais sont dans un état tel qu’il est quasi impossible de s’en servir ! Ce sera donc dans la pampa !! Après le repas et avant d’aller nous coucher (très tôt, vers 20h), Jaime vient nous donner le programme du lendemain : 6 à 9h de marche, entre 12 et 20km et entre 500 et 700m de dénivelé selon que l’on aille ou pas à une lagune.

Dimanche 17 septembre, réveil à 6h, petit déjeuner à 6h30 et départ à 7h. Nous avons clairement dans notre groupe des avions à réactions ! Nous décidons d’aller à notre rythme et nous marchons dans le groupe de derrière.

La montée est très progressive et va longer deux lagunes successives ( lagune d’Ichicocha et de Jatuncocha ) avant d’arriver au pied d’une montée très raide. Là Jaime nous attend pour nous proposer les options. A notre grande surprise, il n’est que 10h et nous sommes tout prés de notre camp. Nous apprenons à ce moment là que les deux israéliens ont finalement fait demi-tour. On a donc le choix de monter au mirador ou de prendre le chemin que vont emprunter les mules et qui va directement au camp. Du mirador, on peut ensuite soit se diriger vers la lagune Arhueycocha soit aller au camp. Hélène qui n’est pas très en forme (douleurs urinaires) est la seule à choisir d’aller au mirador mais de faire l’impasse sur la lagune. Il faut dire que le temps n’est pas dégagé et que de gros nuages obstruent les sommets. Nous nous séparons donc au mirador et l’heure restante lui paraîtra bien longue jusqu’à Taullipampa…

Quand à moi je continue jusqu’à la lagune. Le sentier monte légèrement puis il y a un long replat et enfin la montée finale en pente douce avec de longs lacets. Je longe ensuite la crête pour avoir une vue plongeante sur la lagune et je rejoins le reste du groupe au bord de la lagune où nous attendons au moins deux heures dans l’espoir que l’Alpamayo se découvre et nous laisse admirer son sommet. Vers 14h, les sommets ne sont toujours pas dégagés, nous repartons donc en direction du camp et allons essuyer deux averses entrecoupées de rayons de soleil. Je retrouve Hélène vers 15h30, bien mouillé mais très content de ma forme pour ces 20km !

Alors que tout le monde est arrivé, la pluie se met à tomber de plus en plus fort. Les toilettes sont très très légèrement plus utilisables. Il y a deux vrais trous plus ou moins abrités mais toujours ouverts aux quatre vents !! Notre tente de repas va nous servir à nous réchauffer, le corps et l’âme, en attendant notre repas et le programme de Jaime. C’est le jour le plus difficile qui nous attend avec la montée du col du Punta Union et une longue descente, et la perspective de le passer sous la pluie nous plombe un peu le moral. Le guide a expliqué à Hélène un peu plus tôt que ce n’était pas grave s’il pleut pour franchir le col à 4750m, mais que ce qui est plus ennuyeux, c’est la neige car la descente devient très savonneuse. Et que dire pour nos pauvres mules !! Elles risquent plus leur vie que nous. Jaime nous propose alors de rallonger un peu l’étape du lendemain et d’aller jusqu’à un refuge. L’idée de toilettes utilisables et de douches chaudes séduit tout le groupe !

Lundi 18 septembre 2017, nous ouvrons notre tente et le ciel est un peu dégagé.

Mais cela restera de courte durée et nous partons à 7h30 pour l’ascension des 500m du col sous des nuages qui nous distillent de la bruine de temps en temps. Je ne suis pas du tout en forme et je marche très doucement alors que nos fusées sont parties comme d’habitude sur les chapeaux de roue. Il faut dire qu’on est laaargement les plus vieux (surtout Hélène;)). Le guide reste avec le groupe de derrière et s’assure que tout se passe bien. Le sentier passe près de la lagune de Taullicocha , elle même surplombée par le Taulliraju qui culmine à 5830m ( le taulli est un arbuste à fleurs violettes). Malgré mon rythme tranquille, je ferais la montée en même pas 2h30 alors que Jaime nous l’avait annoncée en 3h. Et je n’arrive pas dernier ! Hélène quand à elle va mieux aujourd’hui et n’a pas de difficulté (la perspective du refuge?).

Certains de nos jeunes copains de rando ont attendu au col, saupoudré de neige, que le temps se dégage et il est vrai qu’il s’éclaircit franchement. Puis c’est la longue, très longue descente et nous effectuerons une pause déjeuner au bords de la laguna Morococha. Elle est interminable et nous sommes heureux d’arriver enfin au refuge (après 1000 m de dénivelé négatif) sous un soleil de plomb!! Du coup, le camp est monté devant le refuge et nous sommes les seuls à payer pour y dormir, les jeunes préférant leur tente, vu la clémence de la météo. Nous décidons de débuter un tarot à 5 avec nos compatriotes ce qui est un vrai plaisir.

Mardi 19 septembre, notre dernière étape ne compte que 5km et 400m de dénivelé positif. Elle devrait être terminée en 2h et nous ne partons qu’à 8h30, toujours accompagnés du soleil. Le rythme est donné par Jaime qui est devant et qui attend à chaque intersection car pour la première fois, il y a plusieurs chemins possibles. Nous arrivons tous à Vaqueria à 10h10 (le rythme était soutenu) et devons attendre 12h30 que le bus, qui amène un groupe qui va commencer le trek, arrive pour nous ramener à Huaraz.

Nous reprenons notre partie de tarot et quand Jaime vient nous dire qu’un camion s’est mis en travers de la piste et qu’aucun véhicule ne peut passer, on n’a pas vu passer le temps ! Du coup on va jouer jusqu’au dernier moment, vers 15h un collectivo vient nous chercher pour nous conduire jusqu’au lieu de l’accident.

La piste franchit le col de Portachuelo à 4767m et la vue est superbe y compris sur le Huascaran, On distingue en fait deux sommets Huascarán : le plus haut, le Huascarán Sur à 6 768 mètres est séparé par le col de la Garganta du Huascarán Norte, moins élevé et d’une altitude de 6 655 mètres. Arrivés là où la piste est coupée, on va descendre un lacet à pieds, avec nos sacs, pour rejoindre un mini bus envoyé par l’agence.

C’est vers 19h que nous arrivons à destination mais le mini bus s’arrête sur la place près de l’agence à Huaraz. C’est avec un peu d’émotion et de nostalgie que nous quittons notre groupe de rando qui était vraiment super sympa (surtout les francophones) ! Il nous faut encore 20mn pour rejoindre notre hôtel à pieds, bien chargés.

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