LES RIZIÈRES EN TERRASSE DE YUANYANG

par | Mai 16, 2018 | Chine | 2 commentaires

Vendredi 4 mai, on décide de partir pour Lao caï, à la frontière chinoise. La pluie est prévue pour toute la semaine et la randonnée dans les rizières de Hoàng Su Phì est compromise par le mauvais temps. On doit quitter le Viêt Nam le 7/05 au plus tard puisqu’on n’a pas de visa et qu’on ne peut donc rester que 15 jours. Le bus qui nous emporte vers la Chine va mettre plus de six heures jusqu’à Lao Caï. On n’a pas réservé d’hôtel et on décide, comme ça, sur un coup de tête, de passer en Chine le jour même. La frontière n’est qu’à quelques centaines de mètres. Avoir passé l’immigration vietnamienne, nous traversons à pied un pont et arrivons au bureau d’immigration chinoise. Nous savons que, bien que détenteurs d’un visa, ils peuvent tout à fait nous refuser l’ entrée…Et en réalité, tout va se passer super bien ! Il y a même un militaire qui nous aide pour nous orienter. Ha oui, parce qu’en Chine, il y a très peu de choses écrites en anglais…Et nous, le mandarin…comment dire…on ne connaît pas !! Un groupe de militaires va même venir me poser des questions sur notre destination alors qu’on fait la queue. Comme je parle des rizières en terrasses, l’un d’entre eux me dit « Yuanyang » et je lui dit « yes » en le montrant du doigt ce qui les fait éclater de rire parce que bien entendu, je n’ai pas la bonne prononciation pour répéter ! Bref, on les a trouvé bien plus détendu que ce qu’on avait pu lire dans les blogs et ça nous a fait plaisir !

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Nous voilà donc du côté chinois dans la petite ville d’Hékou. Ensuite, notre mission, c’était de trouver un hôtel. Là encore, Maps Me nous a bien aidé dans des rues couvertes d’idéogrammes indéchiffrables pour nous. En plus, même dans les hôtels, les gens ne parlent pas anglais et c’est super dur de se faire comprendre. Heureusement, ils utilisent presque tous des applications de traduction sur leur téléphone. Mais bon, c’est pour passer du chinois à l’anglais mais nous on en n’a pas pour traduire dans l’autre sens… Alors c’est un peu la galère ! On arrive quand même à prendre une chambre pour 15 euros environ. Et elle est très bien. Ouf !! On va manger dans un restaurant en face où ils proposent entre autre des insectes grillés…La façon de commander est pas mal : On passe devant une banque réfrigérée et on montre à une serveuse ce que l’on veut.

On va ensuite s’asseoir et elle nous apporte le tout, après l’avoir fait cuire. Nous sommes les seuls européens à la ronde et le centre d’intérêt de tout le monde. Il y a même une dame qui va nous dévisager un bon moment, depuis la rue, sans un sourire…La serveuse va venir à notre secours quand elle va nous voir galérer avec nos baguettes pour manger nos petits pois et maïs ! Elle nous apporte gentiment des cuillères ce qui nous fait gagner beaucoup de temps ! Sur une table proche, des hommes utilisent un plateau tournant pour faire tourner les plats et se servir. C’est original ! Quand Hélène leur demande si elle peut prendre en photo l’ensemble avec eux, ils sont tout contents et souriants ! Bref, ces premières heures en Chine sont prometteuses malgré la barrière de la langue. D’ailleurs, nous aussi, on se télécharge une application pour pouvoir communiquer.

Samedi 5 mai 2018, on veut se rendre dans les fameuses rizières. On essaie de demander à la charmante hôtesse d’accueil de notre hôtel les horaires de bus mais le dialogue est trop compliqué et on fini par se rendre directement à la gare routière située à quatre kilomètres, en taxi. Arrivés là-bas, on comprend qu’il n’y a que deux horaires : 6h10 et 9h…Au bout d’un bon moment, on arrive à acheter deux billets pour le lendemain. On retourne à notre hôtel et on en profite pour avancer le blog !

Dimanche 6 mai 2018, nous prenons un bus très moyennement confortable pour Xinjie. Le long de la route, beaucoup de villageois vendent toutes sortes de fruits et notamment des bananes et des ananas cultivés sur place et qui sont d’ailleurs délicieux.

Deux fois nous seront contrôlés par des militaires le long du trajet : ils font descendre les étrangers du bus (nous en l’occurrence) et vérifient nos passeports. La dame qui accompagne le chauffeur du bus et gère un peu tout nous apporte un épis de maïs à chacun au moment de la pause de midi. Trop adorable ! Nous avons réservé au « Belinda guesthouse » et elle nous a envoyé un van pour venir nous chercher et nous conduire jusqu’à l’hôtel. En fait c’est sa sœur qui est venue et elle nous propose de nous arrêter à plusieurs points de vue au cours du trajet d’une heure environ. On fait trois stop et la vue sur les rizières est très impressionnante. Toutes les montagnes en sont couvertes ! C’est immense !

Après s’être installés dans notre chambre (spartiate), on part faire un tour dans le village et chercher un point de vue tout proche (et gratuit!) indiqué dans un blog. En effet, beaucoup de « view point » sont payants et on n’a pas envie de donner de l’argent pour admirer la nature. On trouve assez facilement l’endroit et c’est effectivement fabuleux ! On a beaucoup de chance, d’une part parce qu’il fait (enfin) beau et d’autre part parce que les terrasses sont en eau et que du coup elles reflètent la lumière ce qui donne un ensemble magique !

Lundi 7 mai 2018, on se lève avant six heure pour aller admirer le lever du soleil depuis les plantations. On doit descendre, traverser le village et cheminer (difficilement) entre les rizières. L’astre solaire se lève enfin mais la vue n’est pas aussi belle que ce qu’on pensait. C’est pas grave, s’il fait beau, on retournera le lendemain matin à notre spot de la veille.

Après avoir pris notre petit déjeuner à l’hôtel, on repart pour Shengcun voir le marché et surtout les ethnies locales qui viennent vendre et acheter en costume traditionnel. Il y a les Hani (Belinda, notre propriétaire en fait partie), dont les habits sont à dominante noire, et les Yi aux costumes beaucoup plus colorés. Pour y aller, il suffit de se mettre au bord de la route et d’attendre qu’un van gris passe. C’est comme un transport en commun, bien pratique et pas cher. En parcourant les différentes rues du marché, on voit beaucoup de fruits, de légumes et de graines germées, du tofu, des étals de viande, des sacs de champignons et piments séchés mais également d’animaux comme des poules, des cochons et et même un chien…mais aussi des paniers, tout le nécessaire pour fumer (dont les gros tubes en métal ou en bois) et plein d’autres choses encore. Belinda nous expliquera que ces tubes sont des « tobacco pipe » et que les hommes qui les utilisent pensent que c’est moins toxique et plus naturel de fumer avec…

Après cette immersion bien sympa dans la culture locale, on part à pied pour rejoindre Lao Zin Zhu. Les terrasses sont jolies mais la vue n’est pas géniale et on s’approche juste pour observer des personnes en train de repiquer le riz. Souvent, une grande croix est dessinée à l’intérieur et nous apprendrons plus tard que cet espace est laissé pour des poissons, pour qu’ils puissent nager. Haha, voilà ce qui s’appelle optimiser les cultures !

Le chemin continue ensuite en direction de Bada qui possède deux points de vue mais payants. C’est pas grave, on passe par des belvédères gratuits sur le sentier et certains sont vraiment magnifiques notamment celui avant le petit village de Malizhai.

On arrive à Bada et si le premier point de vue semble gardé (on ne s’y aventure pas…) le deuxième est désert et on va pouvoir en profiter tranquillement.

On reprend un van pour se rendre au village Hani d’Azheke surnommé le village champignon. Celui ci a conservé son architecture originelle avec ses murs en torchis et ses toits en chaume. L’ensemble fait penser à des champignons d’où son surnom. Les maisons gardent la fraîcheur l’été et la chaleur l’hiver. Elles possèdent trois niveaux, celui du bas servant au stockage des vivres (y compris les animaux), celui du milieu abritant les pièces à vivre de la famille et celui du haut étant le grenier à grains et là où se fait le feu de bois. On peut voir d’ailleurs de petites fenêtres noircies juste sous les toits. Pour accéder au village, on longe une forêt qui est sacrée pour les Hani. Ces derniers sont animistes, croient aux fantômes et vénèrent également les ancêtres.

Comme on passe devant un restaurant, on décide d’y manger et on retrouve des français Pauline et Mickaël, qui logent aussi chez Belinda. On part ensuite voir les terrasses qui sont juste en dessous du village. Je vais pouvoir prendre en gros plan un fermier qui laboure sa parcelle avec un buffle. Celui-ci est un compagnon fidèle des Hani. Sacrifié à la mort de son maître, il lui servira de guide dans l’au-delà. Depuis le temps que j’en voyais de loin ! Nous allons jusqu’à un belvédère qui offre une vue vraiment somptueuse sur la vallée couverte de cultures. Je trouve que c’est notre plus beau point de vue depuis le début.

Sur le chemin qui y mène, une peau de bête est tendue sur un piquet, à la sortie du village. En arrivant à sa hauteur , on se rend compte avec stupéfaction qu’il s’agit d’un chien !! Ce n’est pas le premier pays dans lequel les habitants mangent du chien (Philippines (un peu) et Viêt Nam), mais c’est la première fois qu’on a un visuel sur cette pratique tellement éloignée de notre culture…

On verra aussi des hommes porter des chargements de plants de riz assez impressionnants ! Une mamie tisse des cordons avec un système de fusains. Elle nous demande des sous pour la photographier…Pfff. A la sortie du village, un vieil homme fume dans l’espèce de gros cylindre (qui ressemble un peu à un bang…).

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