PENINSULE DE COROMANDEL – WHITE ISLAND

par | Jan 18, 2018 | Nouvelle-Zélande | 8 commentaires

Mercredi 10 janvier 2018, on veut se rapprocher d’Auckland. On doit rendre la voiture le 11 vers 11h et récupérer la suivante vers midi. En chemin on fait un détour pour voir des lacs d’eau douce dont un avec des couleurs surprenantes !! Il s’agit du lac Taharoa prés des lacs Kai Iwi et Waikere. Ses eaux cristallines ont des couleurs turquoises de nuance différente selon la profondeur. Pour les admirer, on grimpe sur une colline au dessus d’un camping. Les couleurs sont vraiment extraordinaires et paraissent même irréelles…On redescend ensuite et on prend la route. On ne se baigne pas, il y a vraiment beaucoup de monde et le lac est plus joli de loin que de près !

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Jeudi 11 janvier 2018, on est à l’heure à l’agence de location. La restitution de notre véhicule est un peu surprenante : on ne fait pas le tour de la voiture. Bon, c’est peut-être parce que c’est une petite voiture qui n’a pas beaucoup de valeur ? Où alors, on aura une surprise plus tard (on n’est plus trop confiant maintenant!!) En tout cas, la société de location nous emmène gentiment à l’autre compagnie avec tous nos bagages. Et là, de nouveau, on est un peu surpris…Le contrôle de la carrosserie est déjà prêt. On ne peut que prendre des photos pour assurer nos arrières. C’est le cas de le dire car en fait, on n’a pas pris l’assurance en plus car elle doublait le prix de la location et que nous sommes (théoriquement) assurés par la carte bleue… Bon on verra bien ! Par contre, on monte en gamme et on se dit qu’on aurait bien aimé avoir ce break avec Théo, notamment pour la nuit dans la voiture !!

On se dirige vers la péninsule de Coromandel et plus précisément au sud pour découvrir des vestiges de la ruée vers l’or néo-zélandaise. On s’arrête d’ abord dans les gorges de Karangahake , où l’on effectue une petite randonnée (windows track) sur les traces d’une ancienne mine d’or. Des panneaux d’information disposés le long du chemin nous éclairent sur l’histoire de l’exploitation de l’or. Les premiers gisements furent découvert en 1875 attirant beaucoup de chercheurs d’or. A partir de 1882 le site fût exploité par de grandes compagnies. Le minerai, du quartz aurifère, était extrait et conduit à la surface dans des wagonnets puis tiré par des chevaux dans des chariots qui roulaient sur des rails. Le minerai était ensuite concassé en poudre et à partir de 1889 on y ajoutait du cyanure pour récupérer l’or. Ainsi, 60 % de la production de la Nouvelle -Zélande provenait de ce site au plus haut de son activité.

Au cours de la randonnée on franchit plusieurs ponts suspendus, on suit des anciens rails et on passe dans des tunnels, Puis on longe la rivière jusqu’à l’une des anciennes entrées de la mine. Une multitude de galeries a transformé la montagne en véritable gruyère. Actuellement, un collectif s’oppose à un nouveau projet d’exploitation comme en témoignent des banderolles sur le bord de la route.

On se rend ensuite dans la petite ville de Waihi sur le site d’une mine d’or à ciel ouvert : la mine de Martha. L’histoire de cette mine s’étend sur trois siècles, de ses débuts au 19ème siècle (au pic, à la pioche et à la dynamite) jusqu’à l’exploitation moderne. Depuis des glissements de terrains en 2015 et l’effondrement de son mur nord, la mine « historique » a toutefois été fermée. Mais l’exploitation minière n’a pas cessée et s’est déplacée de quelques centaines de mètres au sud-est de Waihi. On emprunte un tronçon du Martha Pit Rim. Walk qui fait le tour du cratère béant. Sur les barrières de protection, les « poppies » (coquelicots) marquent le souvenir des anciens combattants de l’Anzac (cf notre article sur le musée de Te Papa). En 1909, au plus haut de sa production, elle était l’une des plus grande mine au monde et un total de 1500 personnes y étaient employées. A plus ou moins long terme le site sera reconverti en lac et aire de loisirs nautiques qui viendront réhabiliter le paysage.

Le soir, on dort dans un camping qui a un accès à pieds jusqu’aux hot water beach. Il s’agit d’une plage sur laquelle la géothermie permet d’accéder à des sources d’eau chaudes en creusant des bassins dans le sable. L’idéal pour profiter de ce lieu se situe dans un intervalle de deux heures avant et après la marée basse. L’heure de la marée basse étant à 21h 43 ce soir là, on y va à la tombée du jour. Il y a plein de monde ! Toutes les personnes ou presque sont munies de pelles. Nous, non…On cherche un bassin déjà creusé et déserté. Ces sources peuvent atteindre plus de 60° et par endroit, on se brûle la plante des pieds ! Mais on finit par trouver un trou dont la température de l’eau est agréable. On s’allonge à l’intérieur et on savoure. Comme la température devient un peu limite, j’ouvre un passage dans le sable avec un bassin d’eau très chaude. Que c’est bon !! La nuit est pratiquement tombée et les lumières des frontales et téléphones commencent à s’allumer sur la plage. La voûte céleste aussi s’éclaire et quand les étoiles ne sont pas cachées par les nuages, le spectacle est magique. On profite au maximum de ces thermes gratuits et naturels et on se décide à partir vers 22h30h…

Vendredi 12 janvier 2018, on s’enfonce dans la péninsule de Coromandel. On décide d’aller à Cathedral Cove, accessible uniquement à pieds, en bateau ou en kayak. Il s’agit d’une plage sur laquelle on peut admirer une curiosité géologique, une arche de calcaire qui a servi de décor naturel au film le monde de Narnia II. C’est là que sont transportés les quatre enfants depuis le métro de Londres au début du film. L’érosion a sculpté des falaises en calcaires de façon magnifique et il n’y a aucun effet spécial qui embellisse le lieu. C’est vraiment aussi paradisiaque que sur grand écran ! On a du garer la voiture au début du village d’Hahei et marcher ½ heure jusqu’au parking (fermé) du point de départ. De là, le bout de paradis est annoncé à 45mn de marche. On monte et on descend le long de plusieurs collines avant d’atteindre des escaliers en bois qui nous conduisent jusqu’au sable. Là, on arrive quasiment devant la magnifique arche. Comme on est arrivés tôt, le lieu est pratiquement désert. On a le temps de prendre des photos sans personne dessus et de se jeter à l’eau de l’autre côté de l’arche. On est les premiers dans l’océan ! C’est génial ! L’eau, ultra transparente, nous laisse voir des bancs de poissons. Il y en a même qui se découpent dans rouleaux ! C’est magique ! Ensuite, on va escalader quelques rochers au bout de la plage et on repasse sous l’arche pour goûter l’eau de l’autre plage. Des fois qu’elle soit différente ! On va jusqu’à une petite île tout près. Vous l’aurez compris, on s’est amusé comme des fous ! On quitte à regret cet endroit paradisiaque après en avoir bien profité.

On s’enfonce un peu plus dans la péninsule pour aller voir une autre plage réputée, la New Chums beach, elle aussi accessible uniquement à pieds ou en bateau. Du parking, on doit traverser un banc de sable et cheminer avec précaution sur des rochers. On arrive 1/2h plus tard environ sur une immense baie et plage de sable fin. Elle ne nous paraît quand même pas aussi saisissante que la beauté d’où l »on vient. Je retourne me baigner et m’amuser dans les rouleaux. Hélène se repose à l’ombre, sur le sable, rassasiée par sa précédente baignade.

On reprend ensuite la route pour Whanake situé à environ quatre heures d’ici et on admire de magifiques paysages en chemin.

Samedi 13 janvier 2018, c’est sur une île volcanique qu’on se rend aujourd’hui. C’est une excursion un peu chère (135 euros par personnes environ) mais à laquelle je tenais beaucoup, étant passionné par les volcans depuis toujours. On embarque sur notre bateau et on quitte le port avant 8h du matin pour parcourir les 49km qui nous séparent de notre destination. Une sculpture en bronze garde l’entrée du port. Il s’agit de « la dame sur le rocher » qui représente Wairaka, fille de Toroa, un explorateur maori. Alors que les hommes avaient débarqué d’un canoë, celui-ci se mit à dériver avec toutes les femmes à l’intérieur. Bravant l’interdiction sacrée, Wairaka, saisi alors une pagaie et ramena le canoë sur le rivage sauvant tout le monde. On est un groupe d’environ cinquante personnes. Le trajet jusqu’à l’île est annoncé en 1h30. En chemin, le capitaine repère des dauphins et ralentit au maximum pour nous laisser les admirer.

L’île se voit de loin avec son panache de fumée. Un des membres de l’équipage, Sarah, nous explique être géologue et en plus elle parle un peu français ! Hélène décide que l’on fera partie de son groupe (nous sommes divisés en deux groupes pour la marche sur l’île). Avant l’arrivée, on nous équipe avec des gilets de sauvetage, des casques et des masques. On nous donne aussi des consignes de sécurité car le volcan est en activité comme en témoignent les fumées qui s’en échappent. L’essentiel du volcan étant sous le niveau de la mer, on débarque directement au niveau du cratère de deux kilomètres de diamètre, sans avoir à escalader. C’est le volcan le plus accessible au monde. La partie sous l’eau fait 1600m de haut alors que celle qui est émergée n’en fait que 321. Un zodiac nous emmène jusqu’à la terre ferme. On suit nos deux guides dont Sarah, ce qui nous permet de lui poser des questions et d’avoir quelques explications dans notre langue ! On chemine prudemment en file indienne en direction du cratère principal. Par endroit, la fumée chargée en souffre est irrespirable et on doit enfiler nos masques. Je ne sais pas de quand date le dernier changement de filtre mais on sent encore bien le souffre malgré nos protections ! Les guides nous distribuent des bonbons pour nous aider à lutter contre la gêne occasionnée par l’odeur. En plus, ça pique les yeux! Des blocs de souffre jaunes bordent le sentier et leur belle couleur témoigne de leur concentration proche de 100%.

Le guide nous montre des caméras sur les sommets du cratère qui enregistrent en continu l’activité du lieu. On verra plus loin des capteurs qui mesurent la concentration des fumées. C’est quand même le volcan le plus actif de la Nouvelle Zélande ! C’est un stratovolcan qui alterne les éruptions de cendres et de lave. On arrive au bord du cratère principal et on découvre son lac verdâtre aux eaux acides et chaudes ( 66°). Ce lac s’est formé en moins de cinq heures lors de la dernière éruption de l’an 2000. Le volcan fume (c’est de la vapeur d’eau) et certaines fumerolles atteignent 800° ! Le bruit est également impressionnant. Le volcan gronde…Comme on continue notre parcours, deux hélicoptères nous survolent à quelques minutes d’intervalle. Ils transportent chacun un couple et son guide privé.

On termine notre visite par les vestiges d’une usine d’exploitation de souffre qui a fonctionné seulement 10 ans au début du siècle passé. Non seulement les onze ouvriers qui travaillaient à sa construction son morts en 1914, victimes d’un effondrement de terrain, et en plus l’exploitation ne s’est pas avérée suffisamment rentable. En effet, le minerai pur n’était pas exploitable à cause de la température des fumées et de leur acidité. Du coup, celui qu’ils pouvaient extraire n’était plus qu’à 14%…Tout ce qui est en métal est extrêmement corrodé alors que tout ce qui est en bois est ultra bien conservé. Les effets de l’atmosphère acide sont remarquables ! Il est temps de repartir après cette excursion hors normes. Mais avant, il faut nettoyer les semelles de nos chaussures. En effet, l’acidité du terrain attaque le caoutchouc et notre guide nous explique que les siennes ont miraculeusement deux mois, ce qui est un record absolu ! On nous sert ensuite un repas sur le bateau, tout en retournant tranquillement vers le port. En route, on discute avec Sarah qui nous raconte un peu sa vie. Un couple de québecois se joint à notre conversation en entendant parler français. Encore de belles rencontres !

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