OULAN BATOR – ROAD TRIP 2 PARTIE 1

par | Juil 20, 2018 | Mongolie | 0 commentaires

Mercredi 4 juillet 2018, on doit changer d’hôtel car il est complet pour la nuit suivante. J’en réserve un et on décide de faire les 2,3km à pied même si nos gros sacs pèsent un peu. Par contre, arrivé sur place, on ne trouve pas d’hôtel. On demande à un monsieur qui leur téléphone. Le gérant vient à notre rencontre pour nous annoncer, désolé, que les clients occupant notre chambre ont prolongé leur séjour de trois nuits. On utilise sa connexion pour réserver un autre hébergement mais je n’en trouve qu’à un prix presque deux fois plus cher… Après toutes ses péripéties, on arrive finalement à manger à quinze heures !!

Jeudi 5 juillet 2018, on profite de la journée pour faire une lessive, avancer le blog, organiser la suite de notre voyage et se reposer ! On se tâte pour refaire un tour, ce qui est cher mais permet une prise en charge complète et n’est pas si mal dans ce pays où c’est un peu compliqué de se déplacer et même de se loger en période de Nadaam…

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Vendredi 6 juillet 2018, on retourne à la Gana’s guest house, notre hébergement pas cher qui a de nouveau de la place. On continue notre travail sur le blog tout en se reposant. En même temps, on fini par réserver un tour avec la même agence et on demande Bulgaa et son fameux camion ! Finalement, on va partir 11 jours, donc un jour de plus que la dernière fois. Ce qui semble plus reposant, c’est qu’il y a beaucoup moins de piste. Ce qui peut faire un peu peur, c’est qu’il y a deux jours complets de déplacement à cheval… Bah, c’est notre dernière expédition, on tente l’aventure !

Samedi 7 juillet 2018, nous passons à l’agence payer le tour. Le prix est de plus de quatre millions (!!) de tugrik (haaaaaa…) et le nombre de billets nous fait halluciner ! Nous partons ensuite en direction de la place Gengis Khan bordée par l’Opéra national (rose), la bourse (bâtiment gris) et de nombreuses tours modernes qui abritent des boutiques de luxe.

Quand nous y allons, nous assistons à une répétition de chants et musiques avec des instruments traditionnels, des morin khuur. On profite un moment de notre chance de pouvoir assister à ce spectacle sans personne ou presque. De nombreuses yourtes sont disposées sur la place. À l’intérieur, on peut y voir une exposition de sculptures sur bois, de bijoux dans une autre ou encore de jeux cérébraux avec entre autre des casse-tête. Au nord de la place, le palais présidentiel est doté d’une imposante statue de bronze de Gengis Khan, assis. Il est immense et impressionnant, semblant bien ressembler à l’original, selon sa légende.

Au retour, nous nous arrêtons sur la place des Beatles. Une statue des quatre chanteurs dont l’un d’entre eux pieds-nu se dresse devant une pomme.

Dimanche 8 juillet 2018, Bulgaa vient nous chercher à notre hôtel à 9h. Nous partageons le véhicule avec Amber, une Taïwanaise de 28ans et avons pour guide Alex, 26 ans (qui préfère son nom anglais). Encore une fois, on est les plus vieux. Enfin, surtout Hélène !;) Nous voici donc partis pour les presque 300 km du premier jour, après un arrêt dans un marché pour faire les courses, comme la première fois. Dès qu’on sort d’UB, on retrouve les mêmes beaux paysages vallonnés, verts, occupés de troupeaux et de yourtes. On voit même des rennes, attachés, lors d’un de nos arrêts. Après mangé, plus loin sur la route, on s’arrête car il y a une manifestation du Nadaam. On rentre dans une enceinte au moment ou des hercules, y a pas d’autres mots vu leur stature, s’apprêtent à s’affronter en tenue de lutteur, c’est à dire qu’ils portent des bottes, un mini short, et une sorte de petite brassière et c’est tout ! Ils sont réchauffés. Ils sont impressionnants quant ils pratiquent ce sport et le vaincu qui a été mis par terre, doit passer sous le bras droit du vainqueur qui le gratifie d’une petite claque sur la fesse au passage ! Ils sont également coiffés d’un chapeau conique mais je ne sais pas s’il y a une différence entre celui du vainqueur et du vaincu. Enfin, on s’est régalé et c’était génial de les voir de si près. Parfois, dans leur élan, ils allaient tout près des spectateurs, pas vraiment rassurés par ces géants. Il y a en a même un qui est tombé sur des personnes… c’est d’ailleurs là qu’il a perdu ! En repartant, on voit des mongols en train de préparer des chevaux, probablement pour une course.

Mais il faut repartir car nous devons voir un monastère au bout de notre chemin et il ferme à 18 heures. Les derniers 35 km étant de la piste, on arrivera trois minutes avant la fermeture. Tant pis, on ira demain. Par contre, comme Alex nous dit qu’on a 1h30 de libre, on décide de monter en haut d’un beau stupa blanc orné des yeux de Bouddha et d’une statue bouddhique, tous deux plus récents que le monastère qui fut construit entre 1727 et 1737.

Lundi 9 juillet 2018, nous visitons donc le monastère d’Amabayasgalant (monastère de la félicité tranquille), le mieux conservé de tout le pays et considéré comme l’un des trois plus importants. Il a été construit par l’empereur mandchou Yonzheng et dédié à Zanabazar (le Michel Ange des steppes), Bouddha vivant, dont la momie fut apporté ici en 1779. En fait, il y a un ensemble de temples à l’intérieur de l’enceinte mais nous ne pouvons accéder qu’au principal, Tsogchin Dugan, où de jeunes moines sont en train de prier. Nous pouvons entrer et prendre des photos tant qu’on veut, se déplacer et tout. Hélène est un peu surprise (et pas dans le bon sens) car ça nous change clairement du Tibet où nous étions les bienvenus, mais dans la plus grande discrétion. Ici, les touristes doivent être quelques peu distrayants, d’autant que nos moines sont tous des enfants à part celui qui mène les prières. Nous faisons un tour dans le monastère et voyons une grande yourte jaune mais dont l’accès est fermé comme tous les autres bâtiments. Nous passons devant les appartements du Bogd Gegeen (chef spirituel et politique du pays) et aussi dans le temple des dieux protecteurs. Certains endroits sont vraiment en friche, d’autres ont dû faire l’objet d’une restauration.

Nous partons alors pour les presque 300 km qui nous séparent de notre hébergement du soir. Et il faut bien entendu commencer par les 30 à 40 km de piste…Nous arrivons en fin d’après-midi près d’une rivière, la Selenga, une des plus grosse de Mongolie. Là, Bulgaa demande à une dame si elle a de la place ou pas. En fait, en plus de la yourte familiale, ils possèdent une maison en dur qui est leur maison secondaire en quelque sorte. Il s’agit d’une grande pièce avec à l’intérieur, des canapés (sommaires) et des fauteuils. Une fois installés, nous partons tous les deux jusqu’à la rivière. Au bord de celle-ci, des vacanciers mongols ont monté leurs tentes et se font à manger dehors à l’aide d’un feu. Comme en France quoi ! Cet endroit est en quelque sorte une immense aire de camping. Par contre, pas de sanitaire ni d’emplacement. Pour nous, les toilettes se résument (encore une fois) une cabane en bois qui n’a même plus sa porte. Bon, ben comme ça, l’odeur est plus supportable! Après avoir contemplé l’eau boueuse un moment, on retourne dans « notre maison ». Partout autour de nous, des troupeaux de bovins, ovins et chevaux broutent paisiblement et librement. Et le soir, comme dans tout camping qui se respecte, ce sera sono à fond 😉 Heureusement, la pluie arrête les festivités assez rapidement et on peut s’endormir.

Mardi 10 juillet 2018, nous quittons nos gentils hôtes pour nous rendre à Moron, située à peine à 200km. Et en route goudronnée ! Le top ! Du coup, on y est pour le repas de midi, et encore, en ayant tenté de dépanner une famille en 4X4 (sans succès, mais on va avertir quelqu’un qui pourra les aider). Et là, dans la ville, un lieu (proche du paradis) doté de toilettes assises et dignent de ce nom, des douches, du wifi et même un fil pour étendre notre linge !! On en profite pour le laver et se faire propre !! Notre couchage n’est pas dans une yourte mais une sorte de petit chalet au toit très pentu qui touche presque par terre. Les lits ne sont pas top (surtout le mien) mais le reste l’est tellement que tout va bien. Et puis ce soir, c’est la demi-finale et il va falloir se lever pour 2h du matin ! Et on s’est levé tous les trois pour les voir gagner !

Mercredi 11 juillet 2018, le réveil est un peu difficile, mais il n’y a que 100 km pour rallier Khatgal où nous allons assister au festival du Nadaam (il commémore officiellement la révolution de 1921 et l’indépendance de la Mongolie par rapport à la chine). Trois épreuves majeures se déroulent à cette occasion : la lutte mongole, les courses de chevaux et le tir à l’arc. Dans l’épreuve de lutte mongole, les lutteurs se rencontrent dans un tournoi à élimination directe. Il n’y a pas de catégorie de poids. Un lutteur est déclaré vainqueur si son adversaire touche le sol avec une partie quelconque de son corps autre que les pieds ou les mains. Les lutteurs portent un costume deux pièces composées d’un gilet ouvert et serré sur les épaules, le « zodog », et d’un mini-short, le « shuudag ». Seuls les hommes sont autorisés à concourir. La veste ouverte aurait d’ailleurs été introduite après qu’une femme se faisant passer pour un homme ait terrassé tous les lutteurs. Les courses équestres s’apparentent plus à une épreuve de cross-country d’endurance, sur des distances comprises entre 10 et 26 km en fonction de l’âge des chevaux. Les jockeys sont des enfants (garçons ou filles) de 5 à 13 ans. Les cinq premiers chevaux de chaque catégorie sont récompensés. À la fin de chaque course, les spectateurs se précipitent vers les cinq chevaux gagnants afin de récupérer la sueur de l’animal, et s’en étalent sur le front car on pense que cela porte chance. La compétition de tir à l’arc est ouverte aux hommes et aux femmes. Le tir à l’arc mongol est unique au monde car il n’y pas une seule cible, mais des dizaines. Des petits cylindres tissés ou en bois servent de cibles. Ils sont placés l’un sur l’autre formant une paroi de 20 cm de haut sur 1,5 mètre de large. ils sont disposés à 60 mètres pour les femmes, et à 75 mètres pour les hommes. Lorsque l’archer atteint la cible, le juge dit « uukhai », ce qui signifie « hourra ».

On est un peu en retard mais c’est sans compter avec l’heure Mongol et la cérémonie d’ouverture initialement prévu à 10h commence à 11h bien sonnée. Des militaires défilent et hissent le drapeau, puis des jeunes des deux sexes en costumes exécutent une chorégraphie au son d’une sono. Ensuite, c’est un chorale qui nous gratifient de ses chants et… c’est tout ! Ah ok ! C’était ça la cérémonie d’ouverture !?

Les lutteurs arrivent. Nous les trouvons beaucoup moins impressionnants qu’il y a trois jours ! Ils sont moins grands et moins gros. En plus, comme c’est le premier des deux jours de cette fête, tout le monde peut s’essayer à ce sport et on voit des personnes comme vous et moi (!) qui affrontent ces sportifs. Du coup, certains tombent très vite ce qui ôte un peu de la magie à ce moment. Et alors qu’on supporte difficilement la température un peu limite rendue encore plus compliquée avec le vent, les lutteurs se baladent quasi nus sur l’aire de jeu, toujours avec leurs brassières et slips colorés et avec de superbes bottes en cuir. Ils arrivent en musique d’un bout du terrain en trottinant et vont vers leur juge-arbitre qu’ils contournent en laissant une main sur leur épaule et en faisant des mouvements avec l’autre bras comme pour mimer un oiseau qui vole (c’est la danse l’aigle). Ensuite, ils se mettent en formation pour exécuter quelques pas de danse, comme au ralenti et voir ses grands gaillards avoir autant de grâce est assez touchant.

Pour le repas de midi, nous nous rendons dans une yourte dans laquelle un famille cuisine des Khuushuur à la viande. Ce sont comme des chaussons farcis au bœuf. Une toute jeune fille étale de la pâte, une dame qui pourrait être sa mère met de la farce et façonne le chausson et le mari les fait frire. Je me régale. Alex est allé en chercher aux légumes pour Netji. Le tout accompagné de thé au lait qui nous réchauffe et nous voici requinqué pour la suite des réjouissances. On part voir le tir à l’arc qui a lieu un peu plus bas, dans un champs d’edelweiss. C’est incroyable d’en voir autant !

Soudain, des mouvements de foules et des bruits de sabots nous annoncent l’arrivée d’une course de chevaux. Les jockeys sont très jeunes et c’est assez impressionnants de les voir chevaucher à cette allure, au galop, avec de simples rênes et même pas de selle !

Toute la zone de la fête est occupée par des vendeurs de souvenirs et d’artisanat étalés sur des couvertures sur l’herbe. En fait, on dirait une grande kermesse avec des activités (volley, quad, jeux d’argent…) et même des drones… Pfff.

On repart ensuite en direction de notre camp de yourte, à 25km de là, histoire d’aller au bord du lac Khövsgöl, 14ème réserve d’eau douce de la planète et surnommée la perle bleue. Et c’est vrai que ses couleurs sont super belles avec différents tons de bleu et de turquoise. Du coup, une fois installés, on part faire un tour pour se rapprocher de l’étendue d’eau. Mais on ne doit pas choisir le bon chemin parce qu’on se retrouve avec les pieds mouillés et boueux en traversant une zone marécageuse. Des yaks et des chevaux ne s’en soucient pas du tout et continuent à brouter tranquillement ! On atteint finalement une plage de galets et je m’essaye sans grand succès à des ricochets. Personne ne se baigne, la température et le vent nous glaçant. On traverse une petite forêt de mélèzes et après avoir construit notre cairn (;)), on rentre doucement vers ce qui va être notre dernier lieu de toilettes assises et douche pour les cinq prochains jours. C’est un peu dur pour Hélène… Alors, on se prend une bière pour fêter ça !!!

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