LAC TITICACA COTÉ PÉRUVIEN

par | Oct 13, 2017 | Pérou | 4 commentaires

Samedi 7 octobre 2017, c’est une journée repos et blog. Pour notre dernière soirée à Cuzco, nous retournons au restaurant le Papillon. Hélène prend une fondue savoyarde et moi un filet mignon d’alpaga accompagné d’un quinotto (risotto de quinoa).

Dimanche 8 octobre 2017 nous partons en bus pour Juliaca. Après 6h de trajet, nous prenons un moto taxi avec les sièges passagers devant, sans aucune protection, jusqu’au terminal pour Capachica. Nous prenons un collectivo et quand nous arrivons, c’est jour de marché. Les femmes arborent un superbe chapeau coloré, avec quatre pointes et des pompons de toutes les couleurs appelé montera .

OÙ SOMMES NOUS ?

LLachon

SUIVEZ-NOUS SUR FACEBOOK

<iframe src="https://www.facebook.com/plugins/page.php?href=https%3A%2F%2Fwww.facebook.com%2Flnetstefaroundtheworld.fr&tabs=timeline&width=300&height=500&small_header=false&adapt_container_width=true&hide_cover=false&show_facepile=true&appId" width="300" height="500" style="border:none;overflow:hidden" scrolling="no" frameborder="0" allowTransparency="true"></iframe>

Un autre collectivo nous permet ensuite de rejoindre Llachon, dernier village de la presqu’île de Capachica, sur les bords du lac Titicaca. Ce lac est considéré comme le plus haut lac navigable du monde à 3809 m. Il a une superficie de 8560 km², une profondeur maximum de 280 m pour un volume de 896 millions de m3  !!

A la sortie du village, une communauté offre des hébergements chez l’habitant. On prend la piste, bien chargés avec nos sacs et au bout d’environ 1km en plein soleil, on est interpellé par un habitant qui nous propose une chambre en pension complète pour 60S par personne. Nous acceptons après avoir vu la chambre, petite cabane rustique mais propre.

Après une ballade pour découvrir le village et le lac avec le coucher de soleil, nous dînons avec notre hôte, Dionicio, sa femme Rosa préparant le repas. Ils nous proposent de les accompagner le lendemain au marché sur l’île de Taquile. Ils vont y vendre le mouton qu’ils ont tué dans l’après-midi, du poulet, de l’artisanat, du poisson qu’il a pêché…etc

Lundi 9 octobre 2017, le petit déjeuner est à 6h pour pouvoir prendre la lancha à 6h30. Nous aidons Dionysos et Rosa à porter tout ce qu’ils ont à vendre sur le marché. Nous sommes les seuls étrangers à bord, tous les autres passagers se rendent eux aussi sur l’île pour vendre leur production sur le marché. Pendant la traversée, nous passons près de parcs à truites. Au bout d’environ 1h, nous débarquons sur l’île de Taquile. Il faut encore monter 2km et Dionicio porte 50kg sur son dos !!!

Le marché se tient dans une petite ruelle. En plus des couleurs des costumes des femmes de Llachon, il y a celles des habitants de Taquile. Les femmes ont jusqu’à 4 jupes superposées et de couleurs différentes. Elles portent aussi un grand châle noire avec des pompons de toutes les couleurs. Il leur sert à se protéger du froid (on est à 4000m environ), du soleil mais également à porter des choses dans leur dos. Les hommes eux portent un bonnet qu’ils tricotent eux-même, dés l’âge de 8 ans. S’il est rouge, c’est qu’ils sont mariés. S’il est blanc et rouge, c’est qu’ils sont célibataires ! Ils portent aussi une chemise blanche, un pantalon noir et une large ceinture de différentes couleurs tissée par les femmes. Le flot de touristes n’est pas encore arrivé et nous profitons de ces moments privilégiés avec les villageois.

Nous montons au mirador de l’île qui nous offre une vue à 360° sur tout le lac et même sur les sommets enneigés de la cordillère. Au mirador, des ruines coiffent les terrasses incas qui s’étagent sur les pentes des différentes collines. La vue est superbe.

Quand nous redescendons, de nombreux touristes sont arrivés et nous allons déguster une truite du lac avec Dionicio dans le restaurant d’un de ses amis. En début d’après-midi, c’est le retour à Llachon en lancha. L’ambiance est très gaie, les femmes rient à gorges déployées alors que Dionicio pique un petit somme, allongé sur le pont. Il faut dire qu’il est levé depuis 2h du matin pour aller relever ses filets de pêche.

A peine débarqués, nous l’accompagnons en barque pour poser les filets. Il les met en zigzag et une bouteille en plastique lui sert de flotteur lui permettant de les repérer. De retour à l’embarcadère, nous voyons des femmes laver leurs linges dans le lac. Cette journée a été très authentique et nous a permis de partager le quotidien de nos hôtes. Ils travaillent tout le temps entre l’agriculture, l’élevage, l’artisanat et la pêche. Et ils sont heureux ! Et ça se voit !

Mardi 10 octobre 2017, Dionicio a relevé ses filets plein de poissons à 3h du matin. Il nous montre comment il fait sécher son poisson. Ils sortent leur moutons pour les mettre à pâturer, donnent à manger aux porcelets.

Ils nous habillent ensuite en costume traditionnel de mariage, très coloré, et nous montrent l’artisanat qu’ils produisent. Rosa tisse une sorte de fin bracelet de 3m de long qu’on lui a commandé. C’est un travail d’un jour et demi sans s’arrêter mais à présent elle ne peut travailler que par plage de 2h assise par terre. Sa dextérité est impressionnante et les motifs de sa propre création sont différents tout au long du tissage.

Après un dernier repas avec nos hôtes, c’est l’heure des adieux, émouvants…Rosa nous offre un bracelet de sa création à chacun ! On prend deux collectivos et arrivons à Puno. Ce soir est un peu particulier pour les péruviens qui jouent leur place au mondial conter la Colombie. Un écran géant est installé plaza de Armas. Pour nous ce sera un resto devant un grand écran pour suivre le match dans l’ambiance locale.

Mercredi 11 octobre 2017, nous allons en lancha dans les îles Uros qui sont des îles flottantes (pas le dessert, hein??). Le guide nous raconte que le mot Titicaca viendrait du nom d’un rocher de l’isla del Sol, Titi Khar’ka, qui veut dire en Aymara puma de pierre. Les îles Uros sont au nombre de 90. L’ensemble constitue une ville sur l’eau avec une école, un hôpital, une place…

Nous accostons sur une petite île où son président de communautés nous explique qu’il y a 8 familles regroupant 25 personnes qui vivent là. Ils vivent de la pêche, de l’artisanat et du tourisme. Pour construire leurs îles, ils découpent des blocs de terre dans lesquels sont enracinés les totoras, sorte de roseaux. Ils les assemblent, les amarrent et les recouvrent régulièrement de plusieurs couches de roseaux coupés en alternant le sens de pose. Les maisons et les embarcations sont construites en totoras tressées. Le sol s’enfonce légèrement sous nos pas et c’est une sensation étrange ! Nous prenons un bateau local pour aller sur la place principale sur une autre île. C’était intéressant mais ultra touristiques. A 14h, nous prenons un bus pour Copacabana en Bolivie. C’est avec un gros pincement au cœur que nous quittons ce beau pays…

Pin It on Pinterest

Share This

Share This

Share this post with your friends!