HPA-AN

par | Mar 9, 2018 | Myanmar | 2 commentaires

Jeudi 22 février 2018, nous consacrons une partie de la journée à avancer le blog et à se reposer. Puis un bus de nuit nous conduit jusqu’à Hpa-An, capitale de l’état Karen, au sud est de la Birmanie. Il doit en théorie arriver entre cinq et six heure du matin mais en réalité, nous arrivons à deux heure du matin !!! Un tuk-tuk nous emmène jusqu’au petit hôtel que nous avons (heureusement) réservé mais pour la nuit suivante…forcément ! Notre conducteur réveille un jeune qui dort dehors sur un lit de camp et qui nous ouvre le portail. Dans le hall, un autre jeune dort sur des sièges en bois (avec un oreiller) tandis qu’un autre dort sous une immense moustiquaire, sur un lit pliant. Ce doit être le chef !! Ce dernier nous explique, tout endormi, que notre chambre est encore occupée. On s’assoie sur un fauteuil en bois et on essaie de dormir. J’y arrive sans problème mais c’est un peu plus compliqué pour Hélène.

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Vendredi 23 février 2018, Hélène me réveille pour aller voir le lever du soleil sur le Kan Thar Yar Lake, à environ un kilomètre. Là-bas, tout le monde fait une activité physique, comme pour saluer l’arrivée de l’astre ! Certains pratiquent une sorte de Tai chi, tandis que d’autres font des étirements ou de la marche rapide. Le soleil n’est pas encore là mais l’aube nous offre le superbe reflet des montagnes dans les eaux du lac. C’est splendide. Plus tard, le disque tant attendu apparaît, flamboyant et magnifique. Les photos parlent d’elles-même !!

En retournant à notre hôtel, nous verrons plusieurs femmes porter d’immenses plateaux sur leur tête et des moines avec leur bol allant quêter leur nourriture ou de l’argent. Comme nous sommes arrivés de nuit, on n’avait pas vu qu’une belle pagode est juste en face de notre auberge ! On passera la journée à récupérer de notre folle nuit ! Le soir, on part à la « bat cave ». Il s’agit d’une grotte qui abrite des milliers (milliards?) de chauve-souris qui sortent au crépuscule pour aller se nourrir. Le conducteur de notre tuk-tuk nous demande d’être de retour pour 18h et nous voilà tous partis (on est 6 dans le véhicule).

On doit grimper en haut d’un rocher et après des escaliers et même des sortes d’échelles métalliques, nous voici en haut avec une superbe vue sur le fleuve et toute la campagne environnante. Hélène aime beaucoup cette sorte de brume que l’on voit quasi en permanence dans ce pays et qui donne une atmosphère si particulière au Myanmar. En attendant les demoiselles, on sympathise avec une famille de français résidant à la Réunion et les deux enfants, Camille et Lily, sont très attachants. Les chauve-souris sont en retard ce soir et se mettent à sortir après 18h. Nous sommes alertés par le bruit de coup sur des gamelles métalliques. Au début, nous avons cru que c’était pour faire sortir les retardataires, mais nous avons appris plus tard que c’était pour les faire « danser ». Et en effet, une sorte de grand « serpent » noirâtre s’échappe, ondule devant nous et passe au-dessus du fleuve. Il est immense et le phénomène dure plusieurs minutes. On redescend et on part avant la fin, pour vous dire le nombre d’individus !!

Samedi 24 février 2018, on part faire un « tour » organisé par notre hôtel. Nous sommes six dans le tuk-tuk, un chinois, un couple d’italien, une américaine et nous. On commence par Yathae Pyan Cave, après avoir traversé de superbes paysages. Des singes nous accueillent en bas des escaliers. La grotte abrite de multiples statues de bouddha dont un qui est couché. De nombreuses petites sculptures de bouddhas ornent les parois de la « cave ». Au fond de la cavité, je décide de suivre des personnes qui s’enfoncent plus profondément, en s’éclairant avec la lumière de leur téléphone portable. La galerie débouche sur une grande salle ouverte sur l’autre côté de la montagne, offrant une belle vue sur les rizières de la plaine.

On se rend ensuite à Kawt Goon Cave qui contient également un grand nombre de bouddhas. Des sculptures en argile ou en stuc du septième siècle ornent les murs et le plafond. Une cimenterie a malheureusement fait tombé une partie de ces œuvres d’art en utilisant de la dynamite pas loin, les vibrations décollant les plaques sculptées. Juste au dessus, un joli point de vue se mérite par une belle grimpette qui nous fait ruisseler en plein soleil. De nouveau, il y a plein de singes qui semblent vivre paisiblement sur le site.

Notre prochain arrêt, Kyauk Kalat Temple, est un rocher coiffé d’une pagode. Ce qui est surprenant, c’est la forme plus étroite du rocher à sa base ce qui rend l’ensemble très improbable ! Après avoir visité le monastère voisin, on traverse une passerelle sur un lac ou d’énormes poissons viennent manger ce que leur donnent les touristes. On peut ensuite monter le rocher mais jusqu’à un certain niveau seulement.

Notre prochain stop, Water Lake, nous permet de prendre notre repas de midi et si on le désire, de nous baigner dans une « piscine ». Mais son eau opaque n’est pas très engageante et on fait l’impasse. On part ensuite pour Saddan Cave qui est une grotte immense que l’on traverse à pied en suivant des passages et des escaliers bordés de statues de bouddhas avec des éclairages multicolores. Tout au bout, on débouche sur un lac que l’on traverse en bateau avant de rejoindre en marchant notre point de départ.

Notre dernier arrêt, Kawt Ka Thaung Cave, est encore une grotte avec plein de bouddhas, mais celle-ci nous a paru de trop. Elle ne présente pas de grand intérêt après tout ce qu’on a déjà vu à part les statues de moines en file indienne qui partent quêter leur nourriture.

Dimanche 25 février 2018, on quitte notre hôtel de nuit pour se rendre au sommet du mont Zwegabin où se trouve un monastère. Notre tuk-tuk nous mène aux jardins de Lumini alors que le jour se lève. Ce jardin contient carrément un champs de 1150 bouddhas identiques !!

Environ 700 mètres de dénivelé nous attendent avec une pente bien raide. La rando doit durer entre 1h30 et 2h et on grimpera honorablement en 1h40. Auparavant, on pouvait dormir dans le monastère ce qui permettait d’admirer le coucher et lever du soleil. Mais il y a un peu plus d’un an, un français s’est jeté du haut de la montagne et il est désormais interdit d’y dormir…La brume du matin nous offre de splendides paysages pendant la montée. C’est féerique !

A l’arrivée en haut, un grand stupa d’or se découpe dans le ciel bleu. Il y a aussi pas mal de singes dont une petite femelle qui est un peu trop attirée par Hélène qui a toutes les peines du monde à s’en défaire. Des personnes leur donnent à manger ce qui explique certainement leur insistance. Pendant notre passage là haut, deux personnes vont se faire voler leurs affaires par des singes. Je ne sais pas comment le sac d’une dame sera récupéré…Un petit commerce propose du café et on s’offre cette récompense. Ce qu’on ne vous a pas encore dit, c’est que tout le onde nous aime ici ! Les personnes sont super contentes de nous voir et veulent très souvent nous prendre en photo. Et quand elles nous demandent et qu’on répond oui, elles sont super contentes et toutes excitées. Si c’est un endroit où il y a du monde, la séance photo peut durer longtemps parce que tout le monde veut la sienne. Nous sommes des bêtes curieuses ! Mais le tout dans la bonne humeur et la joie et c’est très sympa. Et ils veulent tous être sur la photo ! Bon, ça nous change vraiment de l’Amérique du Sud !!

Comme il y a deux accès pour grimper au monastère, on décide de descendre de l’autre côté réputé plus court mais encore plus raide…Imaginez que vous descendiez la tour de Dubaï, haute de 700 mètres, par les escaliers. C’est à peu près ce que nous avons fait mais avec des escaliers qui n’ont bien sûr pas tous la même hauteur de marches. Certaines d’entre elles doivent faire 40 cm de haut !! Vous imaginez Hélène ;)! Et c’était la même chose à la montée. Ce qui nous a vraiment impressionné, c’est les hommes qui montaient alors qu’on descendait, donc en pleine chaleur, et super chargés de boisson et autres denrées pour les boutiques en haut ! Quel courage ! A l’arrivée en bas, il y a plein de boutiques et restaurants mais pas un touriste. Une dame nous propose un taxi pour rentrer à Hpa An et une voiture nous y conduit pour un prix dérisoire et un confort auquel on n’est plus habitué !

On s’offre un restaurant à midi recommandé par le Lonely Planet, le San Ma Tau Myamnmar, restaurant populaire servant des plats traditionnels birmans. Il est un peu plus cher mais très bon.Etant situé à plus de trois kilomètres de notre hôtel, on pense predre un taxi ou un autre moyen de transport pour rentrer mais on ne trouve rien et on rentre en marchant. On n’avait pas encore atteint notre quota !! Le soir, on va assister au coucher du soleil sur le fleuve. Une petite pagode qui se tient un peu plus loin nous fait de l’œil et on file jusqu’à elle pour voir l’astre disparaître. C’est magique, paisible et on est seul…

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