HANOI

par | Mai 3, 2018 | Vietnam | 6 commentaires

Dimanche 22 avril 2018, après un vol de plus de quatre heures et onze heures d’attente à Hong Kong, nous enchaînons avec un deuxième vol d’une durée de 2h et nous arrivons enfin à Hanoï vers vingt heure. Si j’ai pu dormir un peu dans l’avion puis dans l’aéroport, Hélène n’a pas trop réussi et nous arrivons assez crevés…Le temps de passer l’immigration (super rapide) et de récupérer nos bagages (beaucoup plus long…), on sort à la recherche du bus orange 86. C’est beaucoup plus économique (60000 dongs pour deux, soit environ 2,15 euros contre 14,80 en navette envoyée par l’hôtel !). Mais il faut marcher ensuite jusqu’à l’hôtel chargés de nos gros sacs, depuis l’arrêt n°6. Ce qui nous surprend en arrivant dans la capitale, c’est le (très) bon état des routes ! Fraîchement débarqués du Népal, nous avons gardé l’habitude des trajets chaotiques sur des routes qui n’en sont plus vraiment. Alors quand le bus 86 nous emporte à presque 90 km/h, sans secousse, nous sommes tout étonnés ! La deuxième surprise, c’est les trottoirs…Il est impossible de marcher dessus car ils sont occupés par une multitude de scooters ! On pourrait appeler Hanoï, la ville aux scooters ! C’est clairement ce qui est le plus utilisé comme moyen de locomotion. Et les gens les garent sur les trottoirs, interdisant tout utilisation par les piétons, alors que la circulation est bien dense. Mais il n’y a pas que les deux-roues…les habitants vivent aussi devant leurs portes. Il y a des petits sièges en plastique pour enfants de partout (souvent des tabourets) et, assis dessus, ils font la cuisine, mangent, boivent, parlent, font la vaisselle ou simplement, passent le temps. Pratiquement tous les petits commerces qui permettent de se restaurer ou de se désaltérer, ont leur petite « terrasse », sur le trottoir, entre les scooters. Et les maisons sont des « maisons tube » : elles sont très étroites mais profondes.

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Lundi 23 avril 2018, nous partons nous balader dans les rues de la capitales. Notre guest house se situe dans le plus vieux quartier , celui des « 36 rues ». Chaque nom de rue porte le nom du produit ou de l’artisanat que l’on y trouve : lunettes, jouets (Luong Va Can), vêtements (Hong Dao), épices et plantes médicinales (Lan Ong), outils ou ustensiles en fer-blanc (Hang Thiec), mercerie (Hang Bo), bricolage (Hang Chao)…etc.

Et dans ces rues, de temps en temps, un temple se cache, offrant un peu de calme et de sérénité dans cette agitation continue. Nous ne manquons pas une occasion d’aller y jeter un coup d’œil et parfois assistons à des prières chantées.

Je déguste un « Bun BO Nam Bo » spécialité de nouilles de riz servies sur un lit de salade et avec de la viande grillée, des cacahuètes concassées, et des légumes marinés dessus. C’est très bon.

Nos pas nous conduisent jusqu’à la cathédrale St Joseph qui a des airs de Notre de dame et qui fut achevée en 1886. Elle s’élève à la place d’une pagode du XIe siècle qui fut détruite pour le nouveau bâtiment…

Nous sommes alors tout proches du lac Hoan Kiem ou lac de l’épée restituée. Il existe plusieurs lacs à Hanoï et celui-ci possède une légende selon laquelle un empereur aurait reçu une épée d’un pêcheur alors qu’il partait combattre les envahisseurs chinois. A son retour, en traversant le lac, une tortue lui demande de rendre l’épée. Il comprend alors que l’arme lui avait été envoyée par le ciel pour chasser les envahisseurs du pays. Dans ce lac repose un bombardier américain B 52 dont une partie en aurait été extraite. Des tortues à carapace molle ont vécu dans ce lac depuis le XVe siècle. La dernière a été retrouvée morte en janvier 2016, créant une vive émotion dans la population (qui la considérait comme sacrée) et sur les réseaux sociaux. Le lieu est calme et si l’eau n’est pas très propre, les parterres de fleurs autour sont très beaux. Au milieu, un stupa carré sur une petite île rend hommage à la tortue, animal sacré. Un pont rouge, le pont du soleil levant, relie les berges à un îlot abritant une pagode.

Près d’une extrémité du lac se situe le musée des femmes du Viêt Nam. Au premier niveau est présenté une collection temporaire intitulée « Marchandes de rues », elle décrit le quotidien des vendeuses itinérantes à palanches ou à vélo. Beaucoup de ces femmes viennent des campagnes (laissant leur famille) pour tenter de gagner leur vie en vendant des produits alimentaires, des fleurs…Levées vers 4 h du matin elles s’approvisionnent au marché, revendent dans la rue et ne rentrent qu’une fois que tout à été vendu. Leurs journées sont interminables. Une fois qu’elles ont gagné assez d’argent elles retrouvent leur famille.

Aux niveaux supérieurs sont présentées les collections permanentes qui illustrent trois thèmes principaux : les femmes dans la famille, les femmes dans l´histoire et les modes féminines. La collection « les femmes dans la famille » s’articule selon 3 axes :
– le mariage dans les familles de tradition patrilinéaires : les enfants portent le nom du père, et seuls les fils, en particulier l’aîné, ont droit à l’héritage. La famille du marié s’engage également à offrir les cadeaux demandés par la famille de la fiancée. Ensuite, le mariage se déroule chez la famille du marié où désormais la mariée vivra. Dans la tradition matrilinéaires, la femme la plus âgée a une place importante et un rôle décisif dans les affaires familiales. L’héritage va aux filles, parmi lesquelles la cadette est privilégiée. Pour le mariage de leur fille et l’accueil de leur gendre, les parents doivent présenter à la famille du garçon une compensation en nature décidée entre les deux familles. Après le mariage les hommes habitent chez leur épouse et les enfants portent le nom de la mère.
– la naissance : les différents rituels qui se rattachent au désir d’enfant, les différentes pratiques autour de la grossesse, de la naissance et les soins apportés à la jeune mère et aux nouveau né.
– la vie familiale : la culture (riziculture, culture sur brûlis), la pêche et la cueillette, la préparation des repas, la confection de vêtements et l’éducation des enfants.

Au troisième niveau la collection « les femmes dans l’histoire » illustre le rôle des femmes dans l’histoire et notamment pendant l’époque coloniale et sous l’occupation américaine, mais aussi dans la vie quotidienne. Les objets exposent les histoires, les actes patriotiques et les sacrifices de ces femmes. Elles s’impliquent dans les luttes politiques, luttes armées (Au Sud, 40% de la guérilla et de la milice sont constitués de femmes), renseignements et commandos, liaisons et protection des révolutionnaires, soin aux blessés, luttes en prison : les prisonnières étaient enfermées dans des « cages à tigre ». Enchaînées, elles étaient obligées de manger, dormir et satisfaire tout leur besoin sur place. Elles étaient matraquées, électrocutées, brûlées à la chaux. Pourtant, elles n’ont cessé de revendiquer l’amélioration de leurs conditions de détention et leur attachement à l’idéal communiste.

Malheureusement un vigile vient nous demander de sortir. Ça ferme !!! Dommage, c’était super intéressant ! Nous repassons par le lac et le voyons plus tard de nuit. Avec les lumières qui se reflètent dans l’eau, c’est féerique !

Mardi 24 avril 2018, on se lève tôt et on retourne au lac Hoan Kiem pour voir les habitants de bon matin. Et on n’est pas déçu ! Partout, les gens de tous âges font du sport : beaucoup d’étirements, de musculations, de marche, de course mais aussi de danse, de badminton, de foot, etc…Sur une esplanade sur laquelle trône une statue de Ly Thai To, ancien empereur, une foule danse en rythme alors que plus loin des couples évoluent au son de tangos, valses, rocks et autre. Dans un autre coin, ce sont des adeptes du taï-chi-chuan qui s’adonnent à leur discipline. On en voit même un qui a une épée ! Des groupes de femmes utilisent des éventails ou des lotus géants en papier pour accompagner leur danse traditionnelle. Le sport semble faire partie intégrante de la culture vietnamienne. Nous rentrons à notre hôtel pour prendre notre petit déjeuner et finir notre nuit.

On repart ensuite mais cette fois-ci en direction de l’ouest de la ville. Nous nous rendons dans le plus grand temple d’Hanoï, le temple de la littérature, d’architecture vietnamienne typique, construit en 1070 pour enseigner les préceptes de Confucius. Il était connu pour être la meilleure université du Viet Nam et reste incontournable pour les étudiants actuels qui viennent y prier et déposer des offrandes, surtout en période d’examen. Le temple est divisé en cinq cours intérieures séparées par des murs selon l’axe traditionnel chinois nord-sud. L’allée principale avec des portes étaient réservée aux seigneurs, tandis que les petites allées de côté servaient aux domestiques, serviteurs et soldats. La troisieme cour possède un grand bassin rectangulaire appelé le lac de la clarté céleste, ainsi que quatre-vingt-deux stèles de pierre portées par des tortues sur lesquelles sont gravés les noms, les lieux de naissance et les résultats d’examen de 1 307 diplômés de l’académie confucéenne entre 1442 et 1779. Dans la quatrième cours se trouve le temple de Confucius, l’endroit le plus sacré du temple de la littérature. Son entrée était même interdite au souverain. Une statue de Confucius encadré de ses quatre disciples les plus proches occupe le milieu de la salle. Des jardins superbes, des bassins habités de poissons, de belles fleurs et beaux arbres participent à la magie du lieu.

Je visite (tout seul, Hélène n’étant pas intéressée…) ensuite le musée d’ Ho Chi Minh, près du lac ouest, plus grand lac d’Hanoï. Le batiment symbolisant un lotus blanc a été inaugurée le 19 mai 1990 pour célébrer le centenaire de la naissance « oncle Hô ». Une premiere exposition explique la naissance du partie communiste vietnamien. Puis le reste du musée est consacré à la vie et l’ oeuvre révolutionnaire d’Ho Chi Minh. Il a passé sa vie à lutter pour l’indépendance et l’autonomie de son pays. Puis nous allons voir la pagode Môt Côt ou pagode à pilier unique , qui n’a qu’un pied comme son nom l’indique.

Puis nous passons devant le mausolée d´Ho Chi Min où repose sa dépouille qui est préservée dans le froid, sous un sarcophage de verre éclairé par les lumières tamisées. Le « père de la nation » avait émis le souhait d’être incinéré, il voulait que ses cendres soient dispersées du bord au sud du Vietnam. L’embaumement et la construction du mausolée vont donc à l’encontre de ses dernières volontés. Il n’est pas ouvert au publique l’après-midi et nous nous dirigeons vers le lac de l’ouest en passant devant le palais présidentiel (jaune d’or) et le siège du parti communiste.

Nous arrivons ensuite à la pagode Tran Quoc, plus ancienne pagode de la capitale, construite au VIe siècle et rénovée en 1815. Son stupa rouge de 15 mètres de haut se voit de loin et chacun de ses 11 étages renferme une statue de Bouddha. Il est temps de rentrer dans nos quartiers, demain on bouge !

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