DE WELLINGTON A AUCKLAND

par | Jan 9, 2018 | Nouvelle-Zélande | 2 commentaires

Samedi 30 décembre 2017, c’est une longue journée de route pour Roturoa qui nous attend. En chemin, on aperçoit les volcans du parc National Tongariro. Il inclut notamment les volcans Ruapehu, Ngauruhoe (qui a servi de décor naturel pour le mont du destin dans le seigneur des anneaux) et Tongariro.

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On arrive ensuite dans la région géothermique de Roturoa et on va voir les Huka falls, des chutes d’eau turquoises du fait de leur haute teneur en oxygène. Ce qui les rend impressionnantes, ce n’est pas leur hauteur : elles ne font que onze mètres de haut. C’est leur débit. Elles déversent plus de 200 000 litres d’eau à la seconde. Elles pourraient remplir cinq piscines olympiques à la minute !! On va ensuite planter nos tentes et au passage, des odeurs désagréables nous confirment bien la présence de thermes riches en souffre dans toute la zone…On voit aussi à plusieurs endroits de la vapeur qui indique tous les lieux où l’on peut trouver des bassins d’eau chaude.

Dimanche 31 décembre 2017, c’est le dernier jour de l’année et on va la finir en beauté ! Enfin, surtout Théo et moi car on va faire du rafting ! Hélène préfère ne pas s’y risquer avec la fragilité de son bras gauche. Comme on a rendez-vous en début d’après-midi, on profite du matin pour aller voir les « redwoods », une forêt d’immenses arbres originaires de la côte californienne. Elle s’étend sur 5600 hectares. On peut la parcourir à pieds, en vélo ou à cheval. On choisit un circuit d’une heure et demi. On admire ces immenses arbres au tronc rouge mais aussi de beaux sous bois indigènes.

On va ensuite dans le parc du musée de Roturoa. Il est très beau et le musée (fermé quand on y est allé), est une belle bâtisse, anciens thermes de la ville, à la charpente apparente. Le splendide parc, jardin du gouvernement, comprend de belles pelouses et de beaux parterres de fleurs mais également des sources d’eau chaude à l’odeur caractéristique.

On part ensuite pour le rafting. On commence par nous équiper : des chaussons, un sweat, un casque et un gilet de sauvetage. Ensuite, notre groupe de six personnes est conduit jusqu’au raft et chacun prend place sur les conseils de notre guide. Il nous donne toutes les consignes de sécurité et on part à pieds jusqu’à notre point de départ. Le circuit dure 40 minutes environ et on va franchir trois chutes dont la dernière, la plus haute fait SEPT METRES DE HAUT. Je ne suis pas très rassuré…Hélène va avec un jeune qui transporte les bateaux en camionnette et qui est chargé de prendre des photos avec un super matos. Finalement, tout s’est bien passé, malgré une petite appréhension avant de franchir la dernière cascade (the Tutea falls du nom d’un ancien chef Maori). Nous avons adoré, c’était fun et avec une bonne dose d’adrénaline.

On va ensuite dans un village maori, Ohinemutu , mais tout est fermé et on se contente d’admirer l’église coloniale au milieu des représentations maoris, son cimetière, son maraé (construction maori dans laquelle se prennent les décisions et où ont lieu les cérémonies). Des Paua, coquillages nacrés, ornent des statues de bois représentant des divinités maoris aux visages effrayants. De la vapeur s’échappe d’un peu partout, signe d’une activité géothermique bien présente. Par endroit le goudron de la route a été soulevé, le sol est très chaud.

Puis on rentre au camping pour préparer notre soirée du réveillon. On s’est pris un peu (mais vraiment un peu, hein?) d’alcool, des chips et des tomates cerises pour l’apéro. A la fin de celui-ci, on est déjà repu et on fait l’impasse sur le riz cantonnais prévu. Dehors, la camping voisin fait un superbe feu d’artifice ! Ça y est, on est en 2018 et on s’embrasse fort tous les trois !

Lundi 1er janvier 2018, c’est le jour j pour (peut-être) nager enfin avec les dauphins. On est très surpris par la prise en charge de la compagnie. Ou plutôt par l’absence de prise en charge…On n’essaye rien avant de monter sur le bateau. On nous donne des tenues au jugé et on ne nous donne pas de palme contrairement à l’agence de Kaikoura. On part en mer et le capitaine nous explique que la sortie va durer 5 à 6h selon notre rapidité à trouver des dauphins. On sort de la baie et tout le monde scrute l’horizon. Au bout d’un bon moment, on va voir quelques dauphins mais plus tard, c’est carrément un banc de dauphins qui se trouve au milieu de nous. Le capitaine nous parle de plus de 150 individus ! Il y a plusieurs petits dont certains qui ont seulement un jour ou deux d’après les experts qui nous accompagnent. Les petits doivent manger vingt minutes toutes les heures. Et comme ils sont très facilement distraits, on ne peut pas nager avec eux sous peine de les tuer.

Pourtant, de gros dauphins nous accompagnent et font des figures dans l’eau, semblant nous inviter à venir avec eux…Ils sont énormes. Ce sont des dauphins communs.L’équipage nous demande de choisir entre rester avec cette colonie (on a une chance incroyable d’en voir autant) mais ne pas aller dans l’eau, ou chercher d’autres dauphins qui ne soient pas avec des petits et nager avec eux. Je crois que c’est à l’unanimité qu’on choisit d’en chercher d’autres. On quitte à regret ces familles qui paraissaient très amicales et joueuses. Au bout d’un moment, l’équipage demande au premier groupe de se préparer. Des dauphins ont été repérés ! On fait partie du groupe trois donc on a un peu le temps d’observer les huit premières personnes aller dans l’eau. Et à notre grande surprise, les gens doivent se tenir à une barre et mettent la tête dans l’eau pour voir les dauphins autour d’eux. C’est tout….Et quand on demande, non, non, il ne faut pas lâcher la barre pour aller nager avec eux. Quoi ??? Mais pourquoi ?

Parce que ces mammifères sont très gros et qu’ils peuvent nous blesser involontairement dans leur enthousiasme. On comprend mieux pourquoi on n’avait pas de palme !! En plus la durée d’immersion est strictement limitée et notre tour arrive rapidement. Les autres n’ont rien vu…En fait les dauphins sont en train de manger et du coup ils vont très vite (jusqu’à 40km/h) pour attraper les poissons et se fichent complètement de nous. A chaque fois, le bateau se rapproche d’eux, puis s’arrête. Les personnes vont à l’eau et le bateau peut redémarrer mais très doucement bien sûr et du coup les dauphins sont déjà loin…Quand on entre dans l’eau, on a trop envie d’en voir alors on écarquille les yeux au maximum !! Malheureusement, Théo n’est pas à l’aise avec le masque et le tuba. Hélène en voit deux passer juste en dessous. C’est rapide mais magique ! Théo n’en verra pas…et moi j’en vois quatre dont trois sur le côté. Comme Hélène demande si on va y retourner ou pas, la jeune fille de l’équipage lui dit qu’elle ne sais pas, que ça dépend, que ça l’étonnerait… Et comme du coup elle ne se rhabille pas et qu’elle reste à proximité, la fille lui dit soudain que si elle est prête dans deux minute elle y retourne avec un autre groupe ! Malheureusement, elle n’en reverra pas…C’est eux qui décident. Ce sont des animaux sauvages. On n’est pas dans un parc ! On rentre un tout petit peu frustrés mais heureux d’en avoir vu autant, d’aussi près, avec autant de bébés. Sur le retour, Hélène sympathise avec un jeune couple d’indiens, Schreeya et Aaron et ils se racontent leur vie. C’est une belle rencontre et les coordonnées sont échangées.

On part ensuite en direction de Hobbiton où on peut aller voir les maisons des Hobbits. Quand on arrive là-bas, tout est complet y compris pour le lendemain. Il pleut (pour changer) mais des bus remplis de touristes partent tous les 1/4h pour visiter le site. On est un peu déçus mais pas longtemps, le temps de comprendre que pour un peu moins de 50 euros par personne, on nous emmène voir un jardin (super, sous la pluie) où on voit les façades des maisons. On ne peut pas rentrer dedans puisque c’est du décor. Bon, on fait l’impasse sans regret et on se dirige vers Auckland. Sur le chemin, on trouve un camping plutôt sympa pour passer une nuit pluvieuse…

Mardi 2 janvier 2018, on arrive à Auckland. On monte au mont Eden, un volcan qui est un joli belvédère sur la ville. On a une belle vue entre autre sur l’Eden Park (célèbre stade de rugby et de cricket) et sur la Sky Tower, plus haute que la Tour Eiffel (mais plus récente aussi). Le mont Eden est le plus haut sommet naturel de la ville d’Auckland (196m) et a donné son nom à un quartier de la ville ainsi qu’à l’Eden Park.

On se rend ensuite dans le centre de la ville. On assiste à des sauts depuis la Sky Tower. Cette tour en béton de 328 mètres de haut (la Tour Eiffel est à 324m avec les antennes) est l’édifice le plus haut de l’hémisphère sud. On profite de la vue depuis les trois niveaux auxquels nous avons accès. On voit même les personnes qui ont payé pour marcher sur la plate-forme extérieure. Malgré leur équipement de sécurité, c’est impressionnant de les voir marcher à une telle hauteur ! On voit aussi passer (très rapidement) ceux qu s’élancent dans le vide. On propose à Théo de tenter l’expérience mais il refuse avant d’apprendre que tout est complet sur plusieurs jours…Tant pis !

Pour le dernier soir de Théo avec nous, on veut manger dans une brasserie. Alors que c’est les vacances pour les néo-zélandais, beaucoup d´établissements sont fermés. C’est incroyable pour une ville de cette taille !! On finit par en trouver une et on se régale.

Mercredi 3 janvier 2018 (bon anniversaire Tamara ! ) c’est le jour du départ de Théo…Son avion part à10h mais il faut plier nos tentes avant d’aller à l’aéroport et on se lève tôt. Alors qu’on fait la queue pour l’enregistrement des bagages, une dame de la compagnie vient nous demander si Théo fait partie des trois noms qu’elle a surligné sur sa liste. Et bien…oui !! Elle nous explique qu’apparemment, les lois chinoises ont changé au 1er janvier et que comme il a deux escales en Chine (ah bon ?, on n’était pas au courant!!), et qu’il n’a pas de visa, il doit être redirigé. Après avoir cherché un moment, elle finit par lui trouver un vol qui ira directement de Guangzhou (son escale en Chine) à Paris, sans passer par Rome. Finalement, c’est nickel ! Il arrivera même plus tôt en France. Mais Théo, probablement échaudé par ses aventures à l’aller, n’arrête pas de dire qu’il ne le sens pas ce vol…On se sépare à la sécurité, très émus…et on reprend la route en direction du nord. On a quelques jours avant de rendre la voiture à Auckland et on veut en profiter pour aller voir ce coin de la Nouvelle Zélande. Il pleut (encore?) et on opte pour une chambre d’hôte à presque deux heures au nord de la ville. On commence à rattraper le retard du blog (on est grave à la bourre) et dans la soirée, on a un appel de Théo. Pardon ? De qui ? De Théo !!! Quoi ???? Mais tu n’es pas parti ??? On l’entend très mal avec une connexion très très limite et on comprend que c’est un problème mécanique qui a retardé le départ. On se met tout de suite sur des site de flight track que nous donne Loïc pour suivre l’évolution de l’avion. On hésite vraiment à retourner à l’aéroport. On ne pourrait sûrement pas le voir. Et puis il est peut-être dans l’avion. Et à 20h30, il décolle ! Enfin ! On le suit et tout semble bien se passer. Ouf ! Au moment d’aller se coucher, vers 23h, on jette un dernier coup d’œil et là, on n’en croit pas nos yeux : l’avion a fait demi-tour !!! On n’hésite plus , on remballe nos affaires. Hélène va réveiller notre hôtesse pour la payer et la prévenir et nous voilà partis vers 23h30. Hélène étant dans un état de panique incompatible avec la conduite, je prend le volant, vraiment inquiet. On a tout le trajet pour tout imaginer. Un problème mécanique retarde le départ de plus de 10h et à 2h après son décollage il fait demi tour !!! Pourvu que l’atterrissage se passe bien. On se rassure comme on peut, en se disant que c’est mieux ça que si il y a un problème plus loin, etc…mais Hélène guette d’éventuelles lumières de pompier quand on est en vue de l’aéroport.

On bondit hors de la voiture. Je vois beaucoup de monde là où on a fait l’enregistrement et je le cherche des yeux, et…il est là !!! Hélène pleure en le serrant dans ses bras. Quelle frayeur !! On constate que tous les français du vol se sont regroupés et se serrent les coudes. La solidarité n’est pas un vain mot dans la difficulté ! Ils sont fatigués (il est 2h du matin) mais nous racontent ce qu’il s’est passé. A un moment, toutes les lumières de l’avion se sont éteintes. Pour Pierre, l’un des français, c’est pour éviter que les passagers voient sur l’écran que l’avion allait faire demi-tour. Mais c’est une théorie qui ne tient pas quand Théo nous raconte qu’une hôtesse lui a expliqué qu’ils faisaient demi tour car ils n’étaient pas en sécurité. Il a eu très peur. Le retour se fait dans le silence et notre fils nous raconte que tout le personnel naviguant était assis au fond de l’avion, aussi crispés qu’eux… Enfin, il est là, en vie et tout s’est bien passé. Pour ma part, je pense qu’en fait ils ont très bien géré un problème et pris les bonnes décisions. Tout les passagers font la queue pour voir comment va se passer la suite du voyage. Certains devaient reprendre le travail vendredi matin… Quand on arrive au guichet, la personne du guichet nous explique qu’on doit trouver un vol nous même. Carrément !! Elle donne à Théo un papier indiquant qu’il est en pension complète pendant deux jours dans un hôtel 4 étoiles. Pardon ? Deux jours ? Oui, c’est les vacances, tous les vols sont complets…Des ingénieurs vont venir de Chine pour réparer l’avion qui pourra repartir dans deux jours. Comment lui dire gentiment qu’il ne va pas remonter dans cet avion ?? On emmène Théo et une jeune fille, Tanian, à l’hôtel. On est prêt à dormir dans la voiture mais finalement, personne ne demandant la carte d’embarquement et la chambre ayant deux grands lits, on va rester en pension complète avec Théo les deux jours. C’est une petite compensation du stress occasionné !

Jeudi 4 janvier 2018, on passera la journée à récupérer de notre folle nuit. Une tempête fait rage dehors et on se dit qu’on est mieux là qu’en tente !

Vendredi 5 janvier 2018, tout le monde part finalement à 10h soit avec juste deux jours de retard…Cette fois-ci, on reste à l’aéroport jusqu’au départ effectif du vol. puis on prend la voiture et on va de nouveau au nord. On pousse un peu plus loin mais il pleut beaucoup et ce n’est pas super de conduire dans ces conditions. On renonce à planter la tente et on cherche un motel à Whangarei. Beaucoup d’établissements affichent complet et on commence à se demander si on va trouver quelque chose quand on en voit un qui n’est pas noté complet ! Hélène va demander le prix. Il ne reste qu’une chambre familiale à 135 dollars néo-zélandais. Comme elle demande à la dame si elle n’a rien de moins cher, elle lui descend spontanément le prix à 120 dollars ! Finalement, il faut négocier de partout, même en Nouvelle Zélande !! On se retrouve dans une grande chambre de trois lits, une cuisine équipée et une salle de bain. Le top ! On se met encore un peu à jour du blog.

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