BANAUE-BATAD-KIANGAN

par | Fév 21, 2018 | Philippines | 8 commentaires

Mercredi 14 février 2018, on part pour Banaue. C’est une ville très touristique. L’endroit est réputé pour ses rizières taillées en terrasses dans les montagne d’Ifuago il y a 2 000 ans. On a sympathisé avec deux sud africains pendant le trajet en van et avec un couple franco-philippin, Hubert et Laurence. Laurence est philippine même si elle a passé plus de temps en France qu’aux Philippines dans sa vie. Ils viennent souvent ici et connaissent vraiment bien le pays. Du coup on descend au même hôtel qu’eux (ils nous ont dit que la nourriture y est bonne!) mais la première chambre que l’on nous donne n’a pas de prise électrique…On nous en donne une autre qui est vraiment chère pour notre budget. Bon allez, pour la St Valentin, on se fait un petit plaisir…Mais il n’y a pas d’eau dans la douche !! On finira par aller dans une troisième chambre et là, pas de problème. Ouf !

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On décide de monter au point de vue le plus haut sur les terrasses de riz de Banaue. On saute dans un bus qui nous dépose à quelques kilomètres au-dessus du village. On a envie de rejoindre notre hôtel en passant par les terrasses. Map’s me nous montre un chemin et nous indique trois km de distance et 300 m de dénivelé négatif. Mais on ne s’attendait pas vraiment à de telles montées et descentes ! C’est vraiment impressionnant ! On monte des marches qui sont super hautes (je vous laisse imaginer pour Hélène XD) et on passe entre les rizières sur des murets très très étroits…On avance prudemment car en plus c’est glissant par endroit. Et pour couronner le tout, il se met à bruiner ! La vue est tout de même jolie et bien qu’on arrive bien mouillé à l’hôtel, on est super content !

Jeudi 15 février 2018, il faut tout d’abord que l’on imprime les e-visas que l’on a reçu de Birmanie et notre billet d’avion de Kuala Lumpur à Rangoon. Un jeune qui était à la réception de l’hôtel au moment où l’on se renseigne, nous conduit gentiment au sous-sol du marché, à un lieu avec des ordinateurs et des imprimantes. De là, je vais pouvoir me connecter à ma boîte mail et imprimer les documents ! On aurait jamais trouvé cet endroit tout seul !

Ensuite, on veut aller à Batad où les terrasses de riz sont réputées et classées au patrimoine mondiale de l’ UNESCO ( il y a cinq groupes inscrits : celui de Nagacadan dans la municipalité de Kiangan, le groupe des rizières de Hungduan qui est le seul du genre à former une sorte de toile d’araignée, le groupe central des rizières de Mayoyao qui se caractérise par des terrasses entremêlées avec les bale (maisons) et alang (greniers) des paysans traditionnels, les groupes des rizières de Bangaan et de Batad dans la municipalité de Banaue). Mais ensuite, on veut traverser de Batad à Bangaan en rando, par les montagnes. Jo, propriétaire d’un tricycle, nous interpelle dans la rue, nous dit qu’on aura du mal à trouver un moyen de locomotion pour rentrer et que lui peut nous emmener et nous attendre à l’arrivée. Comme on ne connaît pas, on accepte et nous voilà partis en tricycle pour 12 km, ce qui est long et comme ça monte pas mal, la moto a vraiment du mal et parfois, on a l’impression d’avoir un moteur de tondeuse à gazon à côté de nous ! Entre le bruit et les secousses, ce n’est pas super confortable. Environ 3/4h plus tard, on doit donner une heure approximative d’arrivée à Bangaan à Jo. Ben, on ne sais pas…Jo nous dit qu’il faut compter une heure pour aller depuis Sadle Batad (où il nous dépose) à Batad puis trois heures pour traverser jusqu’à notre destination. Il est onze heures, donc on dit seize heures pour avoir le temps de prendre des photos et de faire une pause déjeuner. La descente jusqu’au point de vue sur les terrasses de Batad se fait sans problème et la vue est spectaculaire. Les rizières sont nichées dans des terrasses en demi-cercle semblables à un amphithéâtre avec un village en contrebas.

Mais Hélène garde sa préférence pour celles de Malicong. Je pense que le point de vue entre en compte et on n’est pas aussi haut. On trouve le point de départ de notre chemin de rando et à part un serpent qui file sous les pieds d’Hélène qui marche devant (heureusement, elle n’a pas peur!), on ne verra personne. On est ravis ! Le trek est joli et donne de très beaux point de vue sur les terrasses et les montagnes ! A nouveau nous aurons l’occasion de voir les villageois repiquer le riz.

Les terrasses sont aussi utilisées pour cultiver divers légumes (Choux, haricots …)En prenant des photos et s’arrêtant pour manger, on ne mettra que deux heures, ce qui fait qu’on arrive à quatorze heures à notre point de rendez-vous. Il s’agit de quelques maisons et devant l’une d’entre elle, est noté « coffee ». Super ! On se prend donc notre breuvage en compagnie de la maman qui nous sert et s’occupe de ses trois enfants en bas âge en même temps. Elle épouille consciencieusement sa fille, juste à côté de nous. Ici, tous les enfants ou presque ont des poux et on voit souvent les parents en train de chercher des poux dans la tête de leurs enfants. En grandissant, les parasites disparaissent spontanément. On a beaucoup aimé partager ce moment de vie avec ces gens vraiment adorables, serviables et souriants. Ils semblent réellement heureux de vivre alors qu’ils n’ont pas grand chose.

On décide de partir à pied vu que John n’est toujours pas arrivé. Sur la route on doit avoir un point de vue sur les terrasses de Bangaan. On a du faire un kilomètre, et on croise Jo qui est très surpris qu’on soit déjà là et nous dit qu’on marche très vite…Du coup, il nous arrête au point de vue et c’est vraiment super beau : les terrasses descendent jusqu’à un village traditionnel Ifugao typique dont certaines maisons ont des toits coniques en feuilles du plus bel effet ! Je trouve ce lieu splendide et je serais bien descendu jusqu’au village mais notre transport nous attend et on rentre à Banaue

vendredi 16 février 2018, on part pour Kiangan. Ce petit village de montagne nous attire pour ses rizières et son calme. Et on n’est pas déçu ! On ne voit pas d’autre touristes. Alors qu’on cherche un hébergement, on nous indique un « guest-house », il s’agit d’une maison avec plusieurs chambres, deux salons et une cuisine. Et comme on est tout seul, c’est super ! On a une grande maison pour nous et ça fait du bien ! Une fois installés, on part pour le mont Kappugan. Situé à une heure trente du centre du village, son ascension permet de jouir d’une vue sur toutes les rizières environnantes. On commence par rater le chemin qui part à droite selon notre GPS et on se retrouve tout au bout de la route, dans des rizières qui sont très jolies et du coup, on se dit qu’on a bien fait de se tromper…

En rebroussant chemin, on finit par trouver un petit chemin, mais Hélène qui est venue en sandale ne se sent pas en confiance et préfère rentrer à « la maison ». Je continue tout seul et le sentier est très difficile à pratiquer. J’éprouve les pires difficultés pour traverser la rivière. Puis je me griffe un peu partout, le chemin est très pentu et boueux c e qui ralenti ma progression . Je débouche enfin sur un chemin plus marqué mais Map’s me dit clairement que ce n’est pas le bon. Je fais de-mi tour et après plusieurs tentatives infructueuses je décide de rebrousser chemin et de rentrer rejoindre Hélène. En y allant, un homme nous avait proposé de nous servir de guide, mais bien entendu, nous avions refusé…Cette fois-ci, il va peut-être falloir !

Samedi 17 février 2018, on veut aller visiter les rizières de Nagacadan et de Julungan, situées à une dizaine de kilomètres du village et classées au patrimoine mondial de l’Unesco. On prend un tricycle qui nous monte aux premières puis nous dépose au pied d’un gros rocher où l’on doit s’acquitter d’une taxe environnementale avant de pouvoir monter au point de vue, trente cinq mètres plus haut. C’est beau mais je pense qu’on ne surplombe pas assez les terrasses pour avoir un bon point de vue. On monte en marchant sur la route jusqu’aux suivantes. De là, on descend jusqu’à elles. Celle-ci sont splendides ! On décide de les traverser. Le GPS nous indique un chemin de quelques kilomètres qui rejoint un village plus haut. On pense le suivre mais on le perd en route et on se retrouve tout en haut du village, extraordinairement préservé, où jouent des enfants et des chiens. On à l’impression d’être hors du temps et les habitants ont des regards amusés et amicaux envers nous. Comme on salue d’un signe de la main les personnes qui travaillent dans les parcelles, elles sourient et rient de bon cœur. Ça doit les distraire de voir des touristes et c’est plutôt rare par ici !

Après avoir bien monté et descendu dans les montagnes, on repart en direction de Kiangan. Il faut attendre un tricycle mais en arrivant à la route, on voit un pick-up qui attend avec des jeunes filles à l’arrière. Vous allez à Kiangan ? On y passe en allant à la ville plus bas. On peut monter ? Vous voulez venir avec nous? Montez ! On réalisera pendant le trajet qu’il s’agit d’un particulier qui a emmené des amies de sa cousines pour prendre des photos…Il nous dépose en passant et quand on lui dit qu’on veut le payer, il nous dit « pourquoi » ? Pour le service rendu, c’était vraiment gentil ! Il n’a jamais voulu…En fait, on a fait du stop sans le savoir ! L’après-midi, on part voir le mémorial de guerre. Cet édifice marque l’endroit où le général japonais Tomoyuki Yamashita (surnommé le tigre de Malaisie) a capitulé le 2 septembre 1945. Du 29 octobre au 7 décembre 1945,il sera jugé pour crimes de guerre lors d’un procès controversé. Il sera pendu le 26 février 1946. Le lieu arbore un joli parc bien entretenu mais des travaux nous empêchent d’accéder au mémorial proprement dit. La visite est donc rapide

En rentrant « chez nous », on s’installe sur les gradins du gymnase pour assister à un tournoi de volley tout en dégustant un Magnum.. Puis je passe chez le coiffeur pour me faire raser le crâne parce que les rasoirs qu’on a trouvé aux Philippines ne sont pas top !

Dimanche 18 février 2018, on repart faire l’ascension du mont Kapugan, mais cette fois-ci, avec un guide ! C’est Joss, étudiant en management qui vient avec nous ainsi que sa cousine Berlin qui habite dans uns ville voisine et n’est jamais monté ici. Et le chemin qu’il nous indique n’est pas du tout celui qu’on a pris deux jours plus tôt ! Il est plus praticable et mieux marqué. Par contre, je suis stupéfait de constater que c’est celui sur lequel j’avais débouché…j’étais sur la bonne voie ! Sacré Map’s me ! La rando est courte mais rude car elle monte bien raide ! On est trempés, comme d’habitude ! Arrivés en haut, la vue est très belle sur les terrasses autour de Kiangan. Ça valait le coup d’œil !

En rentrant, après une douche et le repas de midi, il est temps de se préparer pour partir. Ce soir, on prend un bus de nuit pour se rendre à Manille. On est un peu triste de quitter les Philippines, surtout en terminant notre voyage dans cet endroit reculé et authentique. Les habitants de cet archipel que nous avons rencontré sont tellement attachants…

Lundi 19 février 2018, on arrive à 3h30 dans la capitale et si j’ai pu dormir un peu ce n’est pas le cas d’Hélène trop secouée par les coups de volant intempestifs du conducteur. En plus, contrairement à la compagnie qu’on a pris à l’allée, ces bus n’ont pas de toilettes. Du coup, il a fait deux arrêtes de 1/4h environ et il allume les lumières ce qui est un peu violent pour ceux qui se sont endormis. Il faut savoir que les sièges ne s’inclinent pas ou si peu qu’on dort vraiment assis et c’est inconfortable au possible ! A peine descendus du bus, un homme nous propose de nous emmener en taxi au terminal. Après négociation, on y va et on se retrouve sur place à 4h du matin…Bon, ben on n’a plus qu’à attendre notre vol de 13h !

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